lundi 13 octobre 2014
Je n'ai jamais été un très grand manuel, pour tout dire, j'ai déjà du mal à dessiner un stick-man sans trouer la feuille avec mon crayon à papier. En l’occurrence, j'ai décidé, avec quelques camarades de me lancer dans un plateau pour jeu de figurines... Briskar. Avec mes capacités dignes du Capitaine Crochet et mon imagination débordante, vous vous doutez que le projet va être une sacré aventure non? Par chance, quelques fous, amis, vont me donner un coup de main pour ce coup-là et je me sens tout de suite rassuré. Bref, il n'empêche que je trouvais l'idée sympathique de vous faire partager ces après-midi modélisme avec vous ici ! Sans plus attendre, l'épisode 1.
Les outils du créateur
Le créateur se leva un vendredi matin, une nouvelle lubie lui tiraillait l'esprit depuis la veille au soir, et il fallait l'assouvir sans plus attendre, sous peine de dépenser son argent de manière inconsidérée... ce qui n'a rien à voir, mais quand même. Se rendant, au Mr. Bricolage du coin, il cherchait, errant entre les rayonnage l'objet de sa convoitise, une plaque de polystyrène extrudé de 60mm d'épaisseur, outil parfait pour faire jaillir sol et planché en tout genre, à condition bien sur, de se doter des bons outils... on parle ici de cutters, de colle PVA, de feutres, de crayons, d'un mètre et bien entendu d'une règle graduée pour pouvoir tracer droit.Vous ne serez sans doute pas surpris d'apprendre que le créateur oublia la règle... mais ingénieux qu'il était, il utilisa par la suite une bande de polystyrène.
Fier de lui et de ses acquisitions, le créateur passe à la caisse, grince des dents, et se dit que franchement, devenir dieu, n'est pas à la portée de n'importe quelle bourse. En d'autres termes, il faudra compter une bonne trentaine d'euros pour le matériel, y compris les quelques pinceaux qui interviendront plus tard.
Les apprentis Dieux gribouillent
L'avantage quand on est plusieurs apprentis dieux, c'est que chacun y va de sa bonne idée. L'inconvénient, c'est que chacun y va de sa bonne idée... du coup, les apprentis tracent, dessinent, modélisent, expliquent et repartent à 0 pendant une bonne demi-heure... pourtant, à son réveil, le créateur était plutôt sur de son objectif... mais bon, même en tant que créateur, il faut savoir faire des concessions. Finalement, on se met d'accord, une partie du terrain sera fait en dalle de pierre et accueillera une taverne ou on pourra se mettre des bons bourre-pif autour d'une pinte de rhum (oui, chez les pirates, c'est des pintes de rhum), on aura également un ponton en bois, ou de nombreuses caisses et tonneaux (de rhum) seront stockés, enfin, une terrasse sur pilotis, en bois elle aussi, surplombera un petit bout de plage... en eau (ben oui).
Une fois le plan d'action établi, les apprentis ont hâte de mettre la main à la pâte, on prépare le terrain, un joli plateau de 60 X 60 mm, lisse comme une peau de bébé (enfin presque) et prêt à être modelé selon le bon vouloir des apprentis... on verra plus tard que rien n'était plus faux, et qu'il ne faut pas se fier à cette basse engeance que sont les mondes en devenir, puisqu'en réalité, ils ne veulent surtout pas "devenir" justement.
Un monde nouveau
Finalement, on s'y met, sculpter un monde dans un bout de polystyrène, on ne croirait pas, mais ça demande un certain degré d'effort physique et surtout, ça met des morceaux de polystyrène partout (du coup, si il vous vient l'envie de devenir apprenti dieu, pensez-y). Mais finalement, on arrive à un rendu a peu près acceptable... en 1h - grosso modo - on a finalement taillé... la plage !
Bon, c'est vrai que ça peut paraître long, mais pour nous, il s'agissait du plus gros travail de découpe, travail qui nous a d'ailleurs fourni pas mal de petits éléments que nous pourrons utiliser par la suite pour agrémenter notre plateau et que je conserve donc précieusement hors de portée des griffes du chat cosmique (animal très en vogue chez les dieux parait-il).
Pour le reste, il nous suffisait de sculpter le sol à notre convenance... Nous y avons donc passé les deux heures suivantes, sculpture et gravure pour l'essentiel. En bref, nous avons préparé notre sol, nos planches, notre pontons... bref, notre terrain, à recevoir un jour ou l'autre des murs et des décors. C'est là que l'avantage du polystyrène extrudé se fait vraiment sentir, c'est un matériau très malléable et en y pressant simplement un crayon, on peut y dessiner des planches, des dalles de pierres et même les nervures du bois avec un critérium.
Et ils contemplèrent le monde, et ils virent que c'était beau... Non parce que sans déconner, vous pensez vraiment qu'après autant de boulot on allait avoir l'honnêteté intellectuelle suffisante pour reconnaître les défauts? Non, tout pareil que n'importe quel dieu : "C'est beau, et puis ça m'a prit 7 jours quand même, je vais pas m'amuser à tout recommencer."
Ainsi, plein d'autosatisfaction concernant le début de notre oeuvre, nous avons badigeonné le tout d'une couche de colle PVA, mélangée avec de l'eau, protection indispensable pour éviter que la sous-couche ne vienne ronger notre base, mais également pour renforcer légèrement la base pour éviter que nos figurines ne l'endommage des la première partie.
Ainsi va le monde
Et c'est ainsi que l'épisode 1 de cette aventure s'achève. Le couché de rideau se fait sur un début de soirée plutôt frais ou, faute d'avoir le climat idéal pour faire sécher notre mélange eau + PVA en quelques minutes, nous concluons qu'il est temps de remplir nos panses de divinités d'une pizza (une royale pour ma part, parce que l'un n'empêche pas l'autre).
Au prochain épisode, vous découvrirez, dans notre feuilleton plein de rebondissements, comment les apprentis dieux ont inventés la couleur, comment ils s'en sont foutus plein leur gros doigts, et comment "dieu est mort", asphyxié dans son propre appartement (beaucoup moins philosophique que la version de Nietzche)
